Tests épaule (gléno-humérale, tests de stabilité)

Test d’hyperabduction

 

But : Mise en évidence d’une laxité gléno-humérale inférieure.

Manœuvre : Le sujet est assis. Le thérapeute, situé derrière lui, exerce une force verticale dirigée vers le bas sur la ceinture scapulaire (du côté à tester) avec son avant-bras. Dans cette position, il élève passivement en abduction le bras su sujet (avec le coude fléchi à 90° et l’avant-bras horizontal) jusqu’au maximum d’amplitude.

Positivité : L’existence d’une abduction passive supérieure à 105° comparativement au côté opposé. Le test est négatif si l’abduction passive se situe entre 85° et 90°.

Remarque : La positivité de ce test indique l’existence d’une laxité du ligament gléno-huméral inférieur.

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Sulcus sign

 

But : Mise en évidence d’une instabilité gléno-humérale inférieure.

Manœuvre : Le sujet est debout ou assis avec le bras à tester dans une position neutre. Le thérapeute fixe la scapula avec l’une de ses mains et place l’autre juste au-dessus du coude du côté à tester. Il exerce ensuite une force verticale dirigée vers le bas sur le bras.

Positivité : L’existence d’une laxité inférieure anormale comparativement au côté opposé. Cette laxité est visible et mesurable (de manière centimétrique) entre l’acromion et la tête humérale.

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Test du tiroir inférieur ou test d’appréhension inférieure

 

But : Mise en évidence d’une instabilité gléno-humérale inférieure.

Manœuvre : Le sujet est assis. Le thérapeute positionne l’épaule à tester à 90° d’abduction en apposant le bras du sujet sur son épaule. Il place ses mains sur la partie proximale de l’humérus, juste en dehors de l’acromion. Dans cette position, le thérapeute exerce une force verticale dirigée vers le bas avec ses mains.

Positivité : L’existence d’une laxité inférieure anormale comparativement au côté opposé et/ou l’apparition d’une appréhension du patient à la manœuvre.

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Jerk test

 

But : Mise en évidence d’une instabilité gléno-humérale postérieure.

Manœuvre : Le sujet est assis. Le thérapeute place l’épaule à tester à 90° de flexion et en rotation interne maximale (avec le coude fléchi à 90° de flexion). L’une de ses mains maintient le coude du sujet tandis que l’autre est placée sur la clavicule et la scapula (afin d’éviter les compensations de la ceinture scapulaire). Il applique ensuite une force axiale (le long de l’humérus) vers l’arrière. Tout en maintenant cette force postérieure, le thérapeute amène le bras du sujet en adduction horizontale.

Positivité : L’apparition d’une appréhension du sujet à la luxation postérieure. Cette appréhension peut être ou non accompagnée d’une douleur et/ou d’un claquement.

Remarque : Ce test peut également être effectué en décubitus dorsal.

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Test du tiroir postérieur de Gerber et Ganz

 

But : Mise en évidence d’une instabilité gléno-humérale postérieure.

Manœuvre : Le sujet est en décubitus dorsal avec l’épaule à tester le plus proche du bord de la table. Le bras du sujet est placé entre 80° et 120° d’abduction et entre 20° et 30° de flexion avec le coude fléchi à 120°. Le thérapeute met l’une de ses mains au niveau du coude du sujet et l’autre au niveau de l’épaule à teste. La main au niveau de l’épaule est placée de sorte que le pouce soit sur la tête humérale (juste en dehors du processus coracoïde) et que les autres doigts et le reste de la main soient au niveau de l’acromion et de l’épine scapulaire (afin d’éviter les compensations de la ceinture scapulaire). Dans cette position, le thérapeute amène le bras du sujet en rotation interne et entre 60° à 80° de flexion. Au cours de la manœuvre, le pouce a un rôle de point d’appui qui entraîne une translation postérieure de la tête humérale.

Positivité : L’existence d’une laxité postérieure anormale comparativement au côté opposé accompagnée, ou non, d’une douleur et/ou d’un claquement.

Remarque : Il est possible de placer les deux derniers doigts (auriculaire et annulaire de la main placée sur l’épaule) au niveau de la partie postérieure de la tête humérale afin d’en ressentir la translation postérieure. De fait, le pouce de cette main sert de point d’appui, le reste de la main et l’index et le majeur servent de stabilisateurs de la scapula et les deux derniers doigts (auriculaire et annulaire) servent à ressentir la translation postérieure, anormale ou pas, de la tête humérale.

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Test du tiroir antérieur de Gerber et Ganz

 

But : Mise en évidence d’une instabilité gléno-humérale antérieure.

Manœuvre : Le sujet est en décubitus dorsal avec l’épaule à tester le plus proche du bord de la table. Le bras du sujet est placé entre 80° et 120° d’abduction, entre 0° et 20° de flexion et entre 0° et 30° de rotation externe (avec le coude fléchi). Le thérapeute maintient l’avant-bras du patient (du côté à tester) entre son bras et son tronc. Il place l’une de ses mains au niveau de la partie proximale du bras et l’autre au niveau de la ceinture scapulaire (afin de fixer la scapula et la clavicule). En évitant toute compensation de la ceinture scapulaire, le thérapeute amène en avant la tête humérale (en réalisant une translation antérieure) avec une force comparable à celle appliquée lors du test de Lachmann.

Positivité : L’existence d’une laxité antérieure anormale comparativement au côté opposé accompagnée, ou non, d’une douleur et/ou d’un claquement.

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Fulcrum test ou augmentation test

 

But : Mise en évidence d’une instabilité gléno-humérale antérieure.

Manœuvre : Le sujet est en décubitus dorsal. Le thérapeute place une main au niveau du coude (fléchi à 90°) du sujet et amène le bras à 90° d’abduction. Il place son autre main fermée en arrière de la tête humérale, entre la table et la face postérieure du moignon d’épaule (cette main forme ainsi un pivot induisant une translation antérieure de la tête humérale). Il amène ensuite le bras du sujet en rotation externe.

Positivité : L’apparition d’une appréhension du sujet à continuer le mouvement de rotation externe. Cette appréhension peut être ou non accompagnée d’une douleur.

Remarque : Une variante de ce test consiste à placer sa paume de main en regard de la face postérieure du moignon de l’épaule et à effectuer une force dirigée vers l’avant sur la tête humérale. Le thérapeute effectue ensuite la rotation externe du bras du sujet jusqu’à l’apparition de l’appréhension (signant la positivité du test).

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Release test

 

But : Mise en évidence d’une instabilité gléno-humérale antérieure.

Manœuvre : Le sujet est en décubitus dorsal. Le thérapeute place une main au niveau du coude (fléchi à 90°) du sujet et amène le bras à 90° d’abduction. Il place son autre main au niveau de la face antérieure du moignon de l’épaule puis exerce une force dirigée vers l’arrière afin d’effectuer une translation postérieure de la tête humérale. Tout en maintenant cette force, il amène le bras en rotation externe jusqu’à l’appréhension du sujet. Dans cette position, il relâche subitement la force dirigée vers l’arrière sur la tête humérale.

Positivité : L’augmentation de l’appréhension du sujet lors du relâchement de la translation postérieure de la tête humérale. Cette appréhension peut être ou non accompagnée d’une douleur.

Remarque : Le début de ce test est identique au test de recentrage de Jobe, il peut donc être effectué juste après.

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Test de recentrage de Jobe (Jobe relocation test)

 

But : Mise en évidence d’une instabilité gléno-humérale antérieure.

Manœuvre : Le sujet est en décubitus dorsal. Le thérapeute place une main au niveau du coude (fléchi à 90°) du sujet et amène le bras à 90° d’abduction. Il place son autre main au niveau de la face antérieure du moignon de l’épaule puis exerce une force dirigée vers l’arrière afin d’effectuer une translation postérieure de la tête humérale. Tout en maintenant cette force, il amène le bras du sujet en rotation externe.

Positivité : L’augmentation de l’amplitude de la rotation externe (par rapport à celle du test d’appréhension antérieure) avant l’apparition de l’appréhension. Cette appréhension peut être ou non accompagnée d’une douleur.

Remarque : Une variante de ce test consiste à réaliser le test d’appréhension antérieure jusqu’à ce qu’il devienne positif puis d’appliquer la force dirigée vers l’arrière sur la tête humérale. Cette variante est positive si l’appréhension du sujet diminue.

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Test d’appréhension antérieure (anterior apprehension test)

 

But : Mise en évidence d’une instabilité gléno-humérale antérieure.

Manœuvre : Le sujet est en décubitus dorsal. Le thérapeute place une main au niveau du coude (fléchi à 90°) du sujet et amène le bras à 90° d’abduction. Il place son autre main au niveau du poignet puis amène le bras en rotation externe maximale.

Positivité : L’apparition d’une appréhension du sujet à continuer le mouvement de rotation externe. Cette appréhension peut être ou non accompagnée d’une douleur.

Remarque : Cette manœuvre peut aussi se réaliser en position assise.

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Des variations dans la description de certains tests existent par rapport à celle faite dans ce site, toute variante amenant à la même manœuvre est donc possible.
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